Versant SHS

Sciences Humaines et Sociales : sociologie, géographie, philosophie …

Laboratoire pluridisciplinaire, le CREAT est organisé sur deux « versants » lesquels regroupent des disciplines, des orientations et des objets. Le versant ARTS regroupe ainsi des historiens du cinéma ou du théâtre et des spécialistes d’esthétique (18e section CNU) mais aussi des sociologues de formation ou des philosophes intéressés par des questions d’arts, d’esthétique ou consommation culturelle. Inversement, si le versant SHS est majoritairement constitué de sociologues (19e section CNU) il intègre également des géographes, des philosophes et des économistes qui ont en commun de s’intéresser à des questions politiques, éthiques, sociales et environnementales. Dans le CREAT, les versants ne sont donc pas conçus comme des axes séparés et bien étanches mais sont deux entrées possibles pour discuter la question de l’expertise et des transitions, entre lesquelles les individus peuvent circuler.   

Sur le versant SHS, les travaux développés par le CREAT relèvent de deux grandes orientations.

La première orientation s’intéresse aux relations entre les expertises « savantes » ou « mandatées » et l’action publique dans le champ des politiques sociales, médico-sociales et de santé mais aussi, plus largement, aux expertises « professionnelles » ou « ordinaires » se déployant autour de problématiques émergentes ou dans des dispositifs mettant en forme les vies. Les travaux questionnent ainsi le vieillissement et l’avancement en âge, les parcours et leurs cadrages, les vies altérées ou diminuées (handicap, dépendance), les vulnérabilités et l’inclusion, l’intervention sociale et le travail social, l’interculturalité, l’inclusion ou l’intégration, l’institution de l’emploi et l’économie sociale et solidaire, les inégalités, discriminations et rapports d’ethnicité ou de genre, la parentalité et la sexualité, le numérique etc. Les cadres d’organisation des vies – les institutions (marché, emploi, famille) et instruments (algorithme, échelle, référentiels etc.) – sont ainsi au premier plan de ces travaux. Mais ceux-ci questionnent également les situations ou événements qui émergent et les travaillent ouvrant ainsi sur une sociologie de la vie (humaine et non humaine), sur les modes et formes de vie, sur les parcours et transitions. Ces travaux se caractérisent également par leur approche interdisciplinaire, multifactorielle et souvent participative. Le CREAT est impliqué dans de nombreux dispositifs d’observation au local (Observatoire Hommes-Milieux « Pays de Bitche » ; Observatoire de l’Action Sociale Départementale de Moselle) ou dans le développement de la recherche internationale sur le vieillissement et l’avancement en âge (Chaire internationale SIÂGE : Sociétés Inclusives et Avancée en Âge).

Dans la seconde orientation, la perspective adoptée se centre moins immédiatement sur les politiques publiques, les cadres et instruments que sur les phénomènes émergeant (cultures, altérité, migrations) qui tendent à déborder les institutions et politiques publiques nationales ou les cadres ordinaires d’expression et régulation des conflits. Les formes de passage du privé au public et la régulation des phénomènes de violence, la question des normes et des droits, de l’inacceptable et de la différence, de ce qui fait le même ou le soi vs. le différent sont ainsi au centre de ces travaux qui interrogent les interactions et relations entre individus – groupes – société ou entre les différentes « sociétés ». Les travaux qui sont menées sur les migrations sont approchés en termes de parcours migratoires (comme il pourrait l’être en termes d’écologie et de réchauffement climatique) ou comme une conséquence de la reconfiguration des rapports de pouvoir à l’échelle internationale avec des tensions entre le local et la mondialisation sur le plan politique et social, les processus individuels et collectifs, les parcours et les désengagements.

Membres du versant