
Espace Rabelais
île du Saulcy
57000 Metz
– Citoyenneté
– Altérité
– Sociologie de l’éducation
– Sociologie des discriminations
– Rapports interethniques et dynamiques d’inclusion
– Interculturalité et multiculturalisme
– Licence en langue, littérature et civilisation françaises
– Diplôme de l’École Normale Supérieure de Tunis en langue, littérature et civilisation françaises.
– Master professionnel, Parcours Responsable de formation, Option « formateur de formateurs de l’Éducation Nationale ».
– Master Métiers de la Recherche et de l’expertise en métiers de l’enseignement
– Thèse en sociologie en cours
Thèse en cours : Représentations et interactions entre jeunes comme leviers d’une citoyenneté réflexive. La construction du Nous à l’école dans des contextes interculturels
Dans une société marquée par la « super diversity » (Vertovec, 2014) et en quête d’unité (Audigier, 2002), l’école est de plus en plus sollicitée pour maintenir le lien social (Paugam, 2022).
L’un des défis majeurs aujourd’hui est de former à un sens du « Nous » intégrant la multiplicité des identités (Putnam, 2007). L’Éducation Nationale aujourd’hui met l’accent de plus en plus sur la nécessité de promouvoir un esprit critique et une citoyenneté réflexive chez les élèves (Vogt, 1997 ; Sanchez-Mazas et Gély, 2005) ce qui est, en effet, susceptible de transformer la manière dont ils perçoivent leurs appartenances et leur rapport à l’Autre (Schnapper, 1998). Toutefois, l’éducation à la citoyenneté repose encore sur des approches descendantes (Wood, 2017) dépourvues de problématisation et en dehors de toute réflexion sur la société (Audigier, 2006). Les dérives de racisme et de xénophobie à l’école témoignent des limites de cette approche descendante (Bergamaschi, 2024).
Inspirés par la recherche anglo-saxonne, nous mettons en lumière l’importance des approches horizontales (Hoskins, et al., 2012) qui valorisent la prise en compte des représentations de l’altérité chez les élèves et l’importance du dialogue en classe (Bhargava et Jérôme, 2020) pour dépasser les logiques d’ethnicisation (Bruneaud, 2012). Accorder aux jeunes le droit de parole en classe (Schutz, et al., 2010) est un élément essentiel du processus démocratique à développer pour renforcer leur lien civique (Rawls, 1972 ; Habermas, 1975 ; Gutman et Thompson, 1995).
En adoptant une approche socio-constructiviste, selon laquelle les représentations sociales sont le reflet des contextes sociaux, nous réalisons une étude comparative de deux contextes contrastés en France, caractérisés par des différences en termes d’origines migratoires, de traditions d’accueil et de politiques éducatives. Cette recherche est menée dans les régions PACA et Grand-Est et des méthodes mixtes (Fetters et Michael, 2020) sont adoptées.
Ainsi, l’éducation scolaire deviendrait un levier puissant contre l’indifférence et le repli sur soi. Associée à une prise en compte des réalités territoriales, elle permettrait de forger une citoyenneté critique et engagée, essentielle au renforcement de la cohésion sociale.
Communications :
Communication par poster lors du 3e Congrès international sur la formation et la profession enseignante à Genève