MARTIN Roxane

photo de Roxane MARTIN
EC titulaire
PU
Arts
18 - Arts
  • Histoire du théâtre
  • Esthétiques et théories du théâtre
  • Théâtre français du XIXe siècle
  • Edition critique
  • Femmes en scène au XIXe siècle
  • Mélodrame
  • Vaudeville
  • Féerie
  • Mise en scène
  • Allocataire monitrice et ATER à l’université Paris 8 (1999-2003)
  • Doctorat en études théâtrales de l’université Paris (2003), sous la direction de Jean-Marie Thomasseau
  • Prix d’esthétique théâtrale Georges-Jamati pour la thèse de doctorat sur La Féerie romantique sur les scènes parisiennes (2004)
  • ATER – Université de Nice Sophia Antipolis (2003-2005)
  • Professeure contractuelle – Université de Nice Sophia Antipolis (2005-2007)
  • Prix de l’Académie française Roland de Jouvenel pour La Féerie romantique sur les scènes parisiennes (2008)
  • Maître de conférences en études théâtrales – Université de Nice Sophia Antipolis (2007-2014)
  • HDR de l’Université Paris-Sorbonne (2012), sous le patronage de Pierre Frantz
  • Professeur des universités à l’Université de Lorraine (depuis 2014)
  • Membre sénior de l’Institut universitaire de France (2024-2029)

Femmes en scène au XIXe siècle

Ce projet, porté dans le cadre d’une délégation IUF, se conçoit comme une contribution à l’histoire des femmes au XIXe siècle par le truchement d’une catégorie socioprofessionnelle encore peu investie sur la période, à savoir l’actrice de théâtre. Figure à la fois admirée et calomniée, elle condense l’ensemble des problématiques qui ont traversé le siècle au sujet du statut des femmes. Car l’actrice est à la fois une femme-support des représentations imaginaires et une travailleuse qui déploie son activité au sein de la sphère publique. Elle se situe par conséquent à l’intersection de deux champs en apparence inconciliables : d’un côté, elle concoure à créer les images par l’intermédiaire desquelles se façonnent et se diffusent les visions idéalisées et formatées du « sexe faible » ; de l’autre, elle s’émancipe du cadre juridique qui, défini sous la Révolution, a eu recours au concept de Nature pour exclure les femmes de la citoyenneté en restreignant leur empire à la sphère domestique et à leur fonction de reproductrice. Refuge des « filles perdues », le théâtre s’offre comme un lieu où les femmes bénéficient d’un statut qui les place à l’égal des hommes sur le plan juridique. Bien souvent dégagées des tutelles du père ou de l’époux, elles adoptent le statut de « fille majeure » et s’exposent par conséquent à la sanction pénale, c’est-à-dire à la prison, au bagne ou à l’échafaud. Le théâtre leur offre l’opportunité d’exercer un métier, d’accéder à l’autonomie financière, d’atteindre la célébrité pour certaines, ce qui peut leur accorder un pouvoir d’influence dans le champ du politique. Mais les contraintes éprouvantes du métier, les réseaux de prostitution qui s’y déploie, l’influence du modèle patriarcal dans le façonnement des personnages qu’elles interprètent et dont dépend la longévité de leur carrière, les rendent aussi plus vulnérables et plus fortement exposées que les autres femmes à la réprobation morale et sociale. C’est pourquoi l’actrice de théâtre constitue un objet de recherche intéressant pour l’histoire des femmes au XIXe siècle. La corporation des actrices permet d’identifier les pressions qui se sont exercées sur les travailleuses corrélativement à la mise en place d’un « ordre masculin », mais elle permet aussi d’isoler des stratégies féminines pour évoluer dans un cadre contraint par le Code civil.

  • Depuis 2022 : direction en cotutelle avec Vincenzo De Santis (Università degli Studi di Salerno) de la thèse de Lucia Lapenna sur Entre pouvoir et spectacle : Naples et le théâtre français à l’époque napoléonienne. La thèse bénéficie d’un financement européen.
  • Depuis 2022 : codirection avec Denier Hétier (Institut Supérieur de Théologie des Arts) de la thèse en histoire de l’art de Mélanie Dumas sur La question de Dieu dans le théâtre contemporain.
  • Codirection avec Patrick Taïeb (PR, Montpellier 3) de la thèse en musicologie de Fernando Morrison (contrat doctoral) sur La musique de La Tour de Nesle d’Alexandre Dumas (1832), soutenue le 27 janvier 2023 à l’université Montpellier 3, jury : Sylvie Douche, Emilio Sala, Jacqueline Razgonnikoff, Christine Feuillas, Olivier Bara
  • Direction de la thèse en études théâtrales de James Carlioz sur Les acteurs et les actrices de mélodrame face au système des emplois (1800-1830) : fonctions administratives, promotionnelles et dramaturgiques, soutenue le 6 décembre 2023 à l’université de Lorraine, jury : Nathalie Coutelet, Julia Gros de Gasquet, Emmanuelle Delattre-Destemberg, Jean-Claude Yon
  • Garante de l’HDR de Nathalie Coutelet sur Théâtres et publics sous la IIIe République : enjeux dramaturgiques, scéniques et sociaux, soutenue le 14 juin 2018 à l’Université de Lorraine, Jury : Sylvie Chalaye, Roland Huesca, Roxane Martin, Chantal Meyer-Plantureux, Isabelle Moindrot, Jean-Claude Yon).
  • Codirection avec Isabelle Moindrot (PR, Paris 8) de la thèse en études théâtrales de Marion Lemaire sur Robert Macaire : la construction d’un mythe. Du personnage théâtral au type social, soutenue le 23 septembre 2015, jury : Olivier Bara, Florence Naugrette, Sylviane Robardey-Eppstein, Jean-Claude Yon.
  • Roxane Martin, Une soirée sur le boulevard du crime, le mélo à la loupe, Paris, Classiques Garnier, 2023.
  • Roxane Martin, L’émergence de la notion de mise en scène dans le paysage théâtral français (1789-1914), Paris, Classiques Garnier, 2014.
  • Roxane Martin, La Féerie romantique sur les scènes parisiennes (1791-1864), prix de l’Académie française Roland de Jouvenel 2008, Paris, Honoré Champion, 2007.
  • Roxane Martin (dir.), Mélodrames de René-Charles Guilbert de Pixerécourt, Paris, Classiques Garnier, 2013-2023, 6 tomes.
  • Roxane Martin (dir.), Le Mélodrame, Cahiers de l’Association internationale des études françaises, Les Belles Lettres, n° 73, mai 2021.
  • Roxane Martin (dir.), La Mise en scène au XIXe siècle, Romantisme, Armand Colin éd., n° 188, 2020-2.
  • Roxane Martin (dir.), Le Jeu de l’acteur de mélodrame. Origines, pratiques et devenirs, Revue d’Histoire du Théâtre, n° 274, 2017-2.
  • Roxane Martin & Marina Nordera (dir.), Les Arts de la scène à l’épreuve de l’Histoire. Les objets et les méthodes de l’historiographie des spectacles produits sur la scène française (1635-1906), Paris, Honoré Champion, 2019.
  • Sabine Chaouche & Roxane Martin (dir.), Le Développement du « grand spectacle » en France : politiques, gestion, innovations (1715-1864), European Drama and Performance Studies, Paris, Classiques Garnier, mars 2013.