Cette intervention avait pour cadre un colloque sur les liens entre histoire des sciences et philosophie des sciences. Organisé par le Comité national français d’histoire et de philosophie des sciences (CNFHPST), sous l’égide de l’Académie des sciences, il s’agissait de contribuer à une réflexion sur la structuration future de la recherche française dans ces domaines.
Une méthode historique et généalogique m’a permis d’utiliser l’exemple du scientifique Ampère pour montrer qu’une pratique de la philosophie des sciences s’est développée au début du XIXe siècle en lien étroit avec le mot d’ordre du progrès et ses ancrages dans des contextes culturels, politiques et industriels. La philosophie des sciences était alors une philosophie pour la science.
Utilisant cet exemple, j’ai cherché à promouvoir au sein des discussions l’idée que la philosophie des sciences peut impliquer un questionnement sur les valeurs liées à certains développements des sciences contemporaines ayant des connexions avec les « transitions » environnementales, économiques, numériques.
